ébastien Lecornu avait promis la “rupture”, il fait aujourd’hui le choix du “jusqu’au boutisme”. Cette obstination à refuser tout compromis, à vouloir mener la même politique, malgré le verdict des urnes, malgré son absence de majorité à l’Assemblée nationale, malgré la volonté de changement des Françaises et des Français est déraisonnable.
Le Premier ministre a fermé toutes les portes, il a balayé toutes les propositions des socialistes :
- Il refuse la taxe Zucman afin de protéger la fortune d’une poignée de milliardaires ;
- Il balaye le retour de l’ISF pourtant demandé par des membres de son socle commun ;
- Il refuse la suspension de la réforme des retraites, demandée par tous les syndicats avec lesquels il dit pourtant vouloir travailler ;
- Il confirme la trajectoire brutale de réduction du déficit de François Bayrou qui risque d’étouffer la croissance, nos services publics et nos collectivités et envisage un rabot dès 2025 ;
- Il maintient une nouvelle réforme de l’assurance chômage, la quatrième depuis 2017, que rien n’impose.
Sébastien Lecornu ne semble pas vouloir prendre en compte les propositions de justice majoritaires dans le pays et leur préfère les propositions de l’extrême-droite : réforme de l’AME ou encore remise en cause de l’exécution provisoire des peines afin de permettre à Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle.
Le Premier ministre devait “renverser la table”, il prend ce soir le risque de plonger notre pays dans le chaos politique et institutionnel. Il a encore quelques jours pour se ressaisir et entendre la volonté de rupture des Françaises et des Français, comme nous le demandons et comme le demande le mouvement syndical.
Nous rencontrerons une dernière fois le Premier ministre la semaine prochaine à sa demande. Nous prendrons ensuite notre décision : sans changement majeur d’orientation, nous censurerons ce gouvernement.
