Le Parlement européen adoptera aujourd’hui une résolution sur l’attaque azérie contre le Nagorno-Karabakh. Cette nouvelle attaque massive contre la population civile est l’ultime offense de Bakou contre les Arméniens de cette enclave, soumis depuis de nombreux mois à un blocus catastrophique orchestré par l’Azerbaïdjan.
Le Parlement a alerté à plusieurs reprises et dénoncé les crimes du régime d’Aliyev. Aujourd’hui, les députés européens exigent des sanctions ciblées contre les responsables et des enquêtes sur les crimes de guerres commis. Nous demandons le remplacement des soldats Russes complices de « laisser faire », par une force Onusienne de maintien de la paix.
« Plus de 100 000 Arméniens d’Artsakh ont tout laissé derrière eux : leur terre, leur maison, leur histoire. Toute leur vie. L’Union a été impuissante à éviter un nettoyage ethnique. Il est en cours » a dénoncé Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste, lors du débat sur la résolution qui sera adoptée aujourd’hui.
« Comment pouvons-nous promouvoir et assumer un partenariat énergétique avec l’Azerbaïdjan ? Contre son gaz, nous lui avons donné 15,6 milliards d’euros, finançant ainsi indirectement cette guerre. Alors, soyons clairs : il faut fermer le marché gazier et prendre des sanctions économiques contre le régime d’Aliyev » ajoute l’eurodéputée.
« Nous devons de toute urgence venir en aide aux personnes déplacées, l’UE doit décupler l’aide humanitaire à la population civile en Arménie. Il est désormais clair que l’Arménie démocratique et son premier ministre Nikol Pachinyan sont menacés de toute part, par Ankara, par Bakou et par Moscou. Tous cherchent à créer la terreur et le désordre au moyen d’attaques hybrides. L’Union européenne doit soutenir Erevan en offrant une assistance financière, civile et militaire. Il nous faut aussi présenter une perspective européenne à ce pays, à commencer dès maintenant par libéraliser les visas pour les Arméniens. L’enjeu est simple : l’Union européenne doit faire preuve – enfin ! – de clarté et de courage face au tyran de Bakou. Il y a un moment où les lâchetés et les calculs à courte-vue doivent prendre fin. » martèle Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique en charge des affaires étrangères.
« Face aux crimes de guerre, à la violence et au nettoyage ethnique, la passivité dont l’Europe a fait preuve jusqu’ici est contraire à nos principes fondamentaux mais aussi à nos intérêts stratégiques. » conclut l’eurodéputé.