Face à la nomination programmée d’Ahmed Naser Al-Raisi à la tête d’Interpol, la France doit agir !
C’est cette semaine que doit être désigné le nouveau président d’Interpol, organisme international qui a notamment pour missions la recherche de la justice et la contribution à la paix mondiale. L’un des candidats est Ahmed Naser Al-Raisi, inspecteur général du ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis.
Celui-ci est au cœur d’accusations de torture commises par l’appareil de sécurité de l’État aux Émirats arabes unis dont il assure en personne la supervision. Parmi les victimes de ces actes inqualifiables : Ali Issa Ahmad, victime de sévices lors de sa détention pour le port d’un maillot du Qatar lors d’un match de football, ou encore l’universitaire Matthew Hedges, détenu 7 mois dans l’Émirat et qui a aussi subi des atteintes à son intégrité physique et à sa dignité.
Rappelons aussi que l’ONG Gulf Center for Human Rights a déposé plainte auprès de la justice française contre Ahmed Naser Al-Raisi pour les motifs « d’actes d’inhumanité et de torture » en raison de l’emprisonnement du militant des droits de l’Homme Ahmed Mansoor.
Les accusations sont sérieuses et documentées. Il est inenvisageable qu’une personne liée à des actes d’une telle gravité puisse se retrouver à la tête d’une institution au rôle primordial.
C’est pourquoi le Parti socialiste appelle la France à mettre en œuvre tous les leviers dont elle dispose par le biais de son influence diplomatique afin qu’Ahmed Naser Al-Raisi ne soit pas nommé à la présidence d’Interpol. Nous appelons au soutien franc d’une autre candidature comme celle de Šárka Havránková dont le parcours et les valeurs sont en parfaite conformité avec celles d’Interpol.