Le Parti socialiste solidaire des salariées et salariés de la SAM
Depuis plus de 300 jours désormais, les salariés de la SAM (Société́ aveyronnaise de métallurgie) de Decazeville portent leur entreprise à bout de bras.
La semaine dernière, le groupe Renault a fait savoir par voie de presse, sans avertir les salariés de l’usine dont il est pourtant le seul client, qu’il ne soutiendrait pas le projet de reprise formulé par un industriel de la fonderie, condamnant ainsi l’usine à la liquidation.
La méthode est choquante, tout comme les choix de Renault de s’approvisionner toujours plus à l’étranger, au mépris des sous-traitants français. Les conséquences les plus fortes ne sont pas subies par les actionnaires de ce groupe, mais par les salariés de ces entreprises et les habitants de ce bassin déjà̀ lourdement frappé par les crises charbonnière et sidérurgique.
SAM est l’exemple même de la désindustrialisation organisée par un groupe automobile français avec l’accord tacite du gouvernement. En effet, le gouvernement, qui a pourtant mis en œuvre en mai 2020 un plan de relance de 8 milliards en faveur de la filière, n’a jamais utilisé le rôle d’actionnaire principal de l’État pour peser sur la décision de Renault et exiger des contreparties en faveur du site et des salariés.
Ce renoncement condamne aujourd’hui près de 350 salariés, leurs familles et toute l’économie locale. Pourquoi faire le choix de sacrifier une fonderie française quand, dans le même temps, on ne cesse d’en appeler au sursaut national et à la réindustrialisation de nos territoires ?
Investie depuis de longs mois sur le dossier aux côtés de Bertrand Cavalerie, conseiller départemental socialiste, et de Stéphane Bérard, conseiller régional socialiste, ainsi que de nombreux élus locaux, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, s’est déplacée sur le site lundi dernier pour réaffirmer le soutien de la Région à la fonderie SAM et dessiner auprès des salariés un horizon concret : rappeler l’avenir de la fonderie en France et dans le bassin de Decazeville et travailler à la réindustrialisation du bassin dans l’électromobilité́ et la filière industrielle des mobilités décarbonées. Elle souhaite rencontrer dans les jours à venir le président de Renault afin que son entreprise s’engage concrètement sur l’avenir du site et de ses salariés.
Pour exprimer sa pleine solidarité́ avec le combat des salariés de la SAM, pour affirmer l’avenir industriel du bassin de Decazeville et de l’ensemble du pays, pour lancer enfin une vraie politique de souveraineté́ industrielle, le Parti socialiste appelle ses militants et sympathisants à rejoindre le grand rassemblement national devant la SAM le mercredi 1er décembre à 11h30.