Communiqué de presse du 24 octobre 2019 de la délégation socialiste française au Parlement Européen : intervention turque en Syrie, Macédoine du Nord et Albanie, transparence fiscale

Intervention turque en Syrie : la capitulation européenne  Les Kurdes furent là avec nous contre Daech. Par lâcheté, les Européens les ont abandonnés sous les bombes d’Erdogan, et ont laissé à la Russie de Poutine le soin de devenir le gendarme de la région. C’est ce que pointe une résolution adoptée par le Parlement européen aujourd’hui. Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre de la commission des affaires étrangères, a dénoncé dans le débat : « les sourires d’Erdogan et de Poutine sont les miroirs de nos impuissances et de nos lâchetés. Mais qu’allons-nous faire, nous ? La Syrie désormais est le nom de tous nos renoncements et de tous nos abandons ». « Nous avons d’abord abandonné les révolutionnaires syriens pour nous concentrer sur la seule lutte contre Daech. Puis nous avons abandonné nos meilleurs alliés dans cette lutte contre Daech, les forces kurdes. Alors, aujourd’hui, nous allons tous blâmer Donald Trump, et nous aurons raison » ajoute l’eurodéputé. « L’OTAN ne fait plus sens. Non parce que nous n’avons plus d’adversaires dangereux, mais parce que nous n’avons plus d’allié fiable. Notre mandat doit être celui de l’émergence d’une défense européenne crédible » conclut Raphaël Glucksmann.  — Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 24 octobre 2019 – http://www.social-ecologie.eu/report-des-negociations-dadhesion-avec-la-macedoine-du-nord-et-lalbanie-une-erreur-historique-et-une-faute-politique  Report des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie : une erreur historique et une faute politique  La semaine dernière, trois États membres emmenés par Emmanuel Macron ont refusé l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie. Le Parlement européen a adopté aujourd’hui une résolution dénonçant cette attitude, ce dont la délégation de la gauche sociale et écologique se félicite. Il ne s’agissait pas de valider l’adhésion de ces pays : seulement de les encourager en ouvrant les négociations ; c’était le début d’un long processus, avec des évaluations effectuées selon des critères de référence et des résultats précis. « La Macédoine du Nord et l’Albanie ont fait preuve de leur volonté d’intégrer l’Union et de mener les réformes nécessaires » explique l’eurodéputé Place Publique Raphaël Glucksmann. « Les rejeter est une erreur historique car elle laisse une nouvelle fois la Chine et la Russie avancer leurs pions » ajoute l’eurodéputé. La Macédoine du Nord est candidate depuis 14 ans, elle est prête depuis 2009 à entrer dans la phase des négociations d’adhésion. Les négociations les plus ardues concernaient son nom, sujet réglé grâce au courage politique d’Aléxis Tsípras. « La France s’est retrouvée seule, totalement isolée sur son refus de discuter du cas de la Macédoine du Nord. Le souci de flatter l’opinion rétive à toute forme d’élargissement ne devrait pas conduire à remettre en cause la crédibilité de la France dans l’Union et encore moins celle de l’Union elle-même » conclut Raphaël Glucksmann.  — Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 24 octobre 2019 – http://www.social-ecologie.eu/seuls-les-etats-bloquent-encore-la-progression-vers-la-transparence-fiscale  Seuls les États bloquent encore la progression vers la transparence fiscale  Le Parlement européen a adopté aujourd’hui une résolution exigeant du Conseil qu’il aboutisse enfin sur le « reporting comptable public pays par pays ». De quoi s’agit-il ? C’est tout simplement là un outil indispensable contre la fraude et l’évasion fiscales. En effet, si chacun peut connaître, pays par pays, les principales informations fiscales des multinationales – nature de l’activité, nombre d’employés, chiffre d’affaires, profits avant impôts, total des impôts dus, impôt sur les sociétés acquittées, etc. – tout le monde pourra vérifier qu’il n’y a pas un tour de passe-passe qui se joue derrière des drôles de formules comme « sandwich néerlandais » ou « double irlandais »… manipulation visant à « éviter » l’impôt selon l’euphémisme couramment utilisé… Pour Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique membre de la commission ECON, la question est simple : « Cela fait deux ans que le Conseil bloque la mise en œuvre effective de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Alors même que nous savons très exactement ce qu’il faut faire. Alors même que cela a été acté et voté au Parlement européen. C’est inacceptable, incompréhensible. Les États doivent une explication aux citoyens ». Aurore Lalucq défend une remise à plat des systèmes fiscaux européens, à bout de souffle et au cœur des inégalités sociales dans les pays et entre pays. Elle défend un système fiscal qui assure la redistribution et le financement des services publics, favorise le travail et l’initiative plutôt que le capital et la rente, qui soutient méthodiquement la transition écologique. « La fraude fiscale prive l’Europe de presque 1 000 milliards d’euros par an. Un chiffre tellement énorme qu’il nous parle à peine. Un chiffre qui pourrait financer la transition écologique et sociale d’une Europe qui étouffe dans un modèle économique obsolète. L’adoption en urgence du reporting comptable public pays par pays est une réponse concrète, immédiate, faisable », ajoute l’eurodéputée. « Seuls les Etats bloquent la progression vers la transparence fiscale, et, partant vers la justice fiscale, sociale, environnementale en Europe ! », conclut Aurore Lalucq.