Communiqué de presse du 06 octobre 2020 de la délégation socialiste française au Parlement Européen : État de droit : « face aux dérives autocrates, défendons l’État de droit ! »

Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 6 octobre 2020 – https://www.social-ecologie.eu/etat-de-droit-face-aux-derives-autocrates-defendons-letat-de-droit/
État de droit : « face aux dérives autocrates, défendons l’État de droit ! »

Pendant cette plénière, le Parlement européen s’exprimera à plusieurs reprises pour défendre l’État de droit partout dans l’Union européenne. D’abord, via une initiative législative visant à mettre en place un mécanisme pour la protection de la démocratie ; ensuite, en débattant avec la Commission et le Conseil de sanctions financières imposées aux pays qui bafouent l’État de droit ; enfin, en adoptant une résolution spécifique quant à la situation en Bulgarie.
« Face aux autocrates et aux démocraties illibérales qui prospèrent, face à une dégradation générale de l’État de Droit, l’Union européenne doit se doter d’un mécanisme pour défendre la démocratie, qui s’appliquerait de façon égale, objective et juste à tous les États membres afin de protéger et renforcer la démocratie, l’État de droit et les droits fondamentaux, et ainsi faire respecter les valeurs énoncées à l’article 2 du Traité sur l’Union européenne » explique Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, membre de la commission des libertés civiles. « Le parlement européen en fait la demande réitérée depuis près de quatre ans, tout simplement car l’Union européenne n’est pas une union « à la carte », mais une communauté de valeurs » ajoute l’eurodéputée.
« Il faut être clair : tout budget sans conditionnalité sur l’État de droit serait une capitulation » ajoute Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre de la commission des libertés civiles. « La seule manière d’être pris au sérieux par les gouvernements hongrois ou polonais est de frapper au portefeuille » insiste l’eurodéputé.
« Hongrie, Pologne et maintenant Bulgarie : aucune menace n’a été efficace jusqu’à présent. Le cas Borisov sur lequel nous nous exprimerons pendant cette session démontre, s’il en était besoin, la nécessité de mettre en place un suivi de l’État de droit, incluant des mesures préventives et correctives par des recommandations spécifiques pays par pays » expliquent les membres de la délégation. « L’article 7 du Traité sur l’Union européenne doit pleinement s’appliquer » concluent les membres de la délégation.