Ce lundi 22 septembre, en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, la France ainsi que neuf autres pays dont le Royaume-Uni et la Belgique reconnaîtront l’État de Palestine.
Dès votre annonce, j’ai salué cette volonté que nous avions nous-mêmes appelée de nos vœux à plusieurs reprises. Dans un contexte où les violences persistent et où un génocide est toujours en cours à Gaza, il est de la responsabilité de la France de rappeler son attachement indéfectible à la solution à deux États et d’inscrire cette reconnaissance dans un processus de paix global.
C’est pour appuyer la position officielle de la République française que j’ai proposé qu’un pavoisement symbolique des municipalités qui le souhaitent puisse se faire au moment de cette annonce, comme d’autres pavoisements ont été décidés par le passé afin de marquer un acte d’engagement et de soutien auprès d’un État.
Cependant, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a demandé par voie de circulaire aux préfets de saisir la justice administrative contre les décisions des maires qui procéderaient, même temporairement, par une décision formelle ou non, au pavoisement de leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes.
C’est pourquoi je vous demande, en tant que chef d’État en charge de la conduite de la politique internationale de la France, d’autoriser les communes qui le souhaitent à pavoiser leur mairie demain. Ce geste symbolique, loin de toute provocation, constituerait un message clair de solidarité et de fraternité, en cohérence avec la tradition humaniste et universaliste de notre République.
Il s’agirait non seulement d’un acte fort envers tous ceux qui sont attachés à la résolution du conflit israélo-palestinien, mais cohérent avec la position de la France que vous proclamerez devant la communauté internationale.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.
