Macron dans les pas de Sarkozy

Macron dans les pas de Sarkozy

Il n’y a pas de débat entre la sécurité et la prévention, entre la sécurité et la nécessaire réinsertion. Le gouvernement Macron et ses deux ministres Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti sont dans des postures.

Le Parti socialiste réaffirme que la sécurité est un bien commun qui doit être garanti à tous et notamment aux plus démunis.

Le Parti socialiste réaffirme également qu’une société démocratique a le double devoir de mener des politiques de prévention et de réinsertion. Emmanuel Macron a échoué sur le terrain de la sécurité. Il subit, comme nous, les décisions du quinquennat Sarkozy. On rappellera qu’à compter de 2008, 13 700 postes de policiers et de gendarmes ont été supprimés, et les budgets de fonctionnement et d’investissement avaient été réduits de 18 %.

Le renseignement a été démantelé et la police de proximité, qui avait pourtant obtenu d’excellents résultats, supprimée.

Le gouvernement Hollande a mis fin à la RGPP avec le recrutement de plus de 1 790 policiers et gendarmes par an, depuis 2013, et près de 800 emplois au renseignement territorial et près de 430 à la DGSI.

Pour autant, et en dépit des efforts budgétaires consentis, notre service public de la police souffre encore des choix réalisés par Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron avait la possibilité de rompre avec cette logique du chiffre et de revenir à une stratégie plus efficaceen matière de sécurité. Le livre blanc promis par Christophe Castaner pour le mois de janvier 2020 a complètement disparu de l’agenda.

La question de la formation et de l’affectation des policiers, pour la plupart issus de la province, de l’autorité de contrôle de la police, ou enfin de la doctrine en matière de maintien de l’ordre, ne sont plus au rendez-vous du débat public. C’est aussi l’erreur d’Emmanuel Macron. Plutôt que de courir après les voix des Républicains, le chef de l’État ferait mieux d’ouvrir la discussion sur ces sujets essentiels qui, seuls, pourront demain garantir la sécurité de nos concitoyens et apporter aux policiers et aux gendarmes le soutien unanime du pays qu’ils sont en droit d’exiger.

Le Parti socialiste réaffirme que la question de la sécurité est prioritaire et apporte son soutien à toutes celles et ceux qui, au quotidien, dans des conditions certes difficiles, travaillent à notre quiétude collective.

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