Communiqué du Bureau national du Parti socialiste suite à la Convention citoyenne pour le climat



Les propositions de la Convention citoyenne pour le climat confirment l’urgence à changer de modèle, et parfois, de manière de vivre. Le Parti socialiste salue le travail réalisé par les 150 citoyens qui la composent.

Ces travaux et les mesures qui en ressortent vont dans le bon sens en participant à une nécessaire prise de conscience. Au-delà de certaines mesures à l’impact plus symbolique que réel, plusieurs propositions peuvent, si elles sont mises en œuvre, contribuer à la réduction forte des émissions de CO2 en France. C’est notamment le cas de la rénovation thermique massive des bâtiments, qui constitue un important vivier en termes d’économies d’énergie et d’emplois, et que les parlementaires socialistes ont récemment portée en déposant une proposition de loi en faveur d’une « prime climat ».

La Convention réclame également un référendum sur l’inscription dans la Constitution du respect de nos biens communs et sur le crime d’écocide. Rappelons que les parlementaires socialistes ont déjà défendu une proposition de loi visant à la reconnaissance du crime d’écocide mais que la majorité LREM et la droite l’ont rejetée. Ils ont également plaidé pour l’insertion d’une référence aux «biens communs» dans la loi fondamentale française, également rejetée.  

Le Parti socialiste salue le constat de l’incompatibilité entre les traités commerciaux de libre-échange et les objectifs climatiques. Il nous faut donc renégocier le CETA, en y intégrant les objectifs de l’Accord de Paris, dans une logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

De même, pour faire rimer transition écologique et justice sociale, il est urgent d’accroître la contribution des grands groupes mondiaux et des plus grandes richesses du pays à un meilleur partage des richesses.

Emmanuel Macron s’était dit prêt à ouvrir une discussion « sans filtre » sur les propositions de la Convention. Le recours au référendum, s’il était décidé, ne devra pas être instrumentalisé dans l’espoir de redonner à un exécutif affaibli une bouffée d’oxygène. Toutes les propositions issues de la Convention doivent être soumises au débat, dans l’opinion comme au Parlement, pour être affinées et trouver un financement juste.

Les propositions retenues seront mises en œuvre par les collectivités locales. Le choix du 28 juin en faveur des listes de rassemblement de la gauche et des écologistes permettra d’accélérer la transition énergétique et écologique des territoires.

La Convention est un encouragement à poursuivre sur cette voie, celle d’une transition écologique et sociale. C’est le combat des socialistes. Ils continueront à proposer et à agir pour répondre à la « génération climat » qui se lève.