Communiqué de presse du Parti Socialiste du 22 septembre 2022 : violences faites aux femmes

Pendant des millénaires les femmes ont subi des violences sans être toujours crues et entendues. Le mouvement #MeToo a permis une libération inédite de la parole. Le devoir des partis politiques est d’accompagner ce mouvement. Toutes les organisations humaines sont confrontées à cette réalité. Trop longtemps les principes ont été foulés au pied.

Le respect de la dignité des personnes, la lutte contre toute forme de discrimination et contre tout harcèlement, moral ou sexuel, contre toute violence sexiste ou sexuelle ou toute discrimination sont des valeurs et des priorités fondamentales du Parti socialiste. Nous nous devons de les faire respecter en premier lieu dans notre organisation.

Comme d’autres formations politiques cependant, nous avons eu à connaître en notre sein des suspicions de violences sexistes et sexuelles. Elles ont alors été étudiées, au cas par cas, et il a été procédé à des exclusions ou des retraits d’investitures.

La direction du Parti socialiste a fait voter lors du dernier congrès une modification des statuts avec la mise en place d’une Commission de lutte contre le harcèlement et les discriminations dont le rôle est de traiter les alertes, de sanctionner les faits de harcèlement, qu’ils soient moraux, sexistes ou sexuels, et l’ensemble des discriminations et actes de violence.

Afin de mieux anticiper ces situations, clarifier et accompagner en son sein la libération de la parole des femmes, le Parti socialiste s’est également, depuis 2018, progressivement doté d’un dispositif interne complet, lequel n’a pas vocation à se substituer au travail de la Justice.

Une Cellule nationale d’écoute et d’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles a été mise en place. Elle est composée de référentes et référents bénévoles qui sont engagés dans leur vie professionnelle sur les questions de violences sexistes et sexuelles. Ils et elles ont un rôle d’écoute, d’accompagnement et d’alerte et font des préconisations au parti pour améliorer les dispositifs existants. 

En complément, pour mailler tous les territoires et agir en prévention, la Commission de lutte contre le harcèlement, les violences sexistes et sexuelles et les discriminations désigne dorénavant des référentes et référents dans chaque fédération, lesquels ont au préalable suivi des formations spécifiques sur la prévention des violences sexistes et sexuelles, des discriminations et du harcèlement. 

La formation de notre réseau militant est un des leviers pour prévenir les violences sexistes et sexuelles. Des séances de formation sont ainsi régulièrement proposées chaque année lors de nos universités d’été à Blois et à la demande des fédérations. 

À travers ce dispositif d’alerte, de prévention et de sanctions, le Parti socialiste met en cohérence les combats qui sont les siens avec celui de ses pratiques internes. Il doit permettre de militer en toute confiance. Ce dispositif n’est pas figé, il pourra être amélioré des recommandations qui lui seront faites, en particulier par la Cellule nationale d’écoute.