Les eurodéputés soutiennent l’introduction d’un mécanisme d’action de groupe à l’échelle de l’Union européenne
Le scandale du « Dieselgate », et plus récemment celui de « Cambridge Analytica » ont révélé des failles quant à l’application de la protection des consommateurs et l’accès des citoyens européens à la justice. C’est la raison pour laquelle, les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent du vote de la position du Parlement en commission des affaires juridiques (JURI) sur la directive introduisant un mécanisme d’action de groupe à l’échelle de l’Union européenne.
Virginie Rozière, responsable du dossier pour le groupe S&D en commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, salue une proposition qui s’appuie notamment sur l’expérience positive de la loi française de 2014 mais dénonce la stratégie violente des lobbies industriels qui ont tenté d’amoindrir ses effets : « En dépit d’un lobbying féroce et mensonger des milieux économiques pour retarder la proposition de directive et de l’obstruction parlementaire de la part de députés du PPE, c’est un texte phare, défendu de longue date par le groupe S&D, qui vient d’être adopté. Grâce à une coalition des forces progressistes, ce texte a été amendé dans un sens plus protecteur des consommateurs que ne l’était la proposition de la Commission. Ainsi, le champ d’application du texte a été élargi, incluant notamment la santé et la protection des données personnelles. »
Le texte adopté en commission des affaires juridiques doit désormais faire l’objet d’une négociation avec les États membres, qui n’ont pas encore adopté leur position. Les eurodéputés socialistes et radicaux espèrent que ces derniers se montreront tout aussi ambitieux et prompts à renforcer la proposition de la Commission européenne.