Communiqué de presse du 28 novembre 2019 de la délégation socialiste française au Parlement Européen : Situation en Algérie ; Urgence climatique et COP25 ; importations de boeuf américain ; droits des femmes

Le Parlement européen appelle à la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes accusées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression en Algérie  Aujourd’hui, à l’initiative de l’eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann, le Parlement européen a adopté une résolution exigeant la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes accusées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression en Algérie dans le cadre du mouvement Hirak . Les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique se félicitent qu’enfin le Parlement européen s’exprime sur ce sujet majeur. « Plus de cent personnes ont été arrêtées et sont actuellement détenues pour avoir participé à des manifestations pacifiques. Ces arrestations arbitraires, les agressions et intimidations de journalistes, syndicalistes, avocats, étudiants, défenseurs des droits de l’homme, de la société civile et de manifestants pacifiques doivent cesser » a insisté l’eurodéputé Raphaël Glucksmann. « Il est temps d’envoyer un message de solidarité au peuple algérien dont la mobilisation pacifique et massive pour la démocratie donne une leçon de courage au monde entier » a conclut l’eurodéputé. — Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 28 novembre 2019 –https://www.social-ecologie.eu/?p=15479   Nous sommes en état d’urgence climatique !  Le Parlement européen a officiellement adopté aujourd’hui une résolution sur la COP25 et une autre sur le dérèglement climatique. Dans cette dernière, il est le premier parlement au monde à déclarer l’état d’urgence climatique, alors que le dictionnaire Oxford vient d’en faire le mot de l’année. Cela semble une évidence pour quiconque suit l’actualité : sécheresses et canicules à répétitions sur plusieurs points du globe, avec des récoltes qui s’en ressentent et des famines qui tuent, incendies, fonte des glaciers et des pôles, ouragans toujours plus destructeurs. L’urgence est là car les conséquences dramatiques sont déjà là. La vie sur terre est menacée. Pour Éric Andrieu, vice-Président du groupe des socialistes et démocrates et membre de la commission en charge de l’Environnement, « le décalage entre les constats et les actions concrètes doit cesser : nous devons dans les actes déclarer la guerre au dérèglement climatique ». Pour être à la hauteur, l’Union européenne doit se doter de moyens exceptionnels. L’eurodéputé socialiste ajoute : « alors qu’Ursula von der Leyen présentera son Green New Deal le 11 décembre prochain, nous voulons du concret. C’est la raison pour laquelle j’ai déposé des amendements poussant vers un réajustement de nos émissions de gaz à effet de serre à 55% d’ici 2030 dans le domaine économique, d’autres pour atteindre notre objectif en termes de neutralité carbone d’ici 2050. L’Europe doit garder son leadership en matière de lutte contre le dérèglement climatique ! ». « La protection de l’environnement ne peut se faire sans justice sociale, c’est pourquoi nous plaidons en faveur d’un fonds de transition juste qui concerne tous les secteurs économiques, pas seulement celui du charbon comme le propose Ursula von der Leyen. L’Union européenne, pour rester force de paix, doit devenir social-écologique ! » conclut Éric Andrieu. — Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 28 novembre 2019 – https://www.social-ecologie.eu/?p=15481  Plus de bœuf américain en Europe ? C’est non ! Le Parlement européen a soutenu par un vote aujourd’hui l’accord signé, cet été, entre Bruxelles et Washington, visant à renforcer les importations de viande bovine américaine. La délégation de la gauche sociale et écologique condamne ce vote. Pour l’eurodéputé socialiste Éric Andrieu, vice-Président du groupe S&D, « cette décision est stupéfiante : alors que M. Trump taxe nos vins, nos fromages, pourquoi lui faire le cadeau de passer d’une quote-part de 12 000 tonnes de bœuf à 35 000 tonnes ? ». « De plus, les moyens manquent pour le contrôle : malgré les promesses, comment être sûr que ce bœuf américain sera sans hormones ? C’est impossible à contrôler ! » ajoute l’eurodéputé. « Enfin, à l’heure où les conséquences dramatiques du dérèglement climatique sont sous nos yeux, quelle est la logique d’importer des steaks depuis l’autre bout de l’Atlantique ? Au contraire, nous devons manger mieux, moins de viande, et surtout cette dernière doit être locale, issue de circuits courts ! », estime Éric Andrieu, « faute de quoi nous sacrifierons à la fois nos territoires ruraux et l’environnement. » — Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 28 novembre 2019 – https://www.social-ecologie.eu/?p=15483  L’Union européenne doit adhérer à la convention d’Istanbul  Aujourd’hui le Parlement a voté une nouvelle fois en faveur d’une résolution sur l’Adhésion de l’Union européenne à la convention d’Istanbul et autres mesures de lutte contre la violence à caractère sexiste. Depuis plus de trois ans, les négociations d’adhésion de l’Union européenne à cette convention sont bloquées par un groupe restreint de pays ; et ce pour des raisons idéologiques. Seul instrument juridique européen permettant de prévenir et combattre les violences à l’encontre des femmes, la Convention d’Istanbul ne peut être pleinement effective si elle n’est pas ratifiée par l’Union européenne. « Alors que l’Union devrait faire figure de modèle en la matière, des États bloquent tout progrès en la matière. L’arrivée d’une nouvelle Commission doit être l’occasion de relancer les négociations autour de la Convention d’Istanbul », déclare Sylvie Guillaume, membre de la commission LIBE et présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique. En France, le débat est devenu très visible sans toutefois que le gouvernement prenne la mesure de l’enjeu. Les propositions d’Édouard Philippe ne sont en effet pas à la hauteur. La nouvelle Commission doit saisir l’opportunité de mettre en œuvre une stratégie européenne pour prévenir et combattre toutes les formes de violences à l’égard des femmes. Il y a urgence. Que ce soit au niveau européen ou français, la lutte contre les violences faites aux femmes doit s’accompagner de mesures budgétaires suffisantes. À ce stade ce n’est pas le cas en France. Cette inadéquation entre les mesures annoncées et les moyens mis en œuvre risque d’avoir de lourdes conséquences pour les victimes.