Communiqué de presse du 25 novembre 2020 de la délégation socialiste française au Parlement Européen : Violence à l’encontre des femmes : combien de femmes doivent encore mourir avant que l’Europe prenne les choses en main ?

Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 25 novembre 2020 – https://www.social-ecologie.eu/?p=15990

Violence à l’encontre des femmes : combien de femmes doivent encore mourir avant que l’Europe prenne les choses en main ?

Le Parlement européen organisera un débat pendant cette session sur les violences à l’encontre des femmes et la nécessité de ratifier la convention d’Istanbul. « Partout dans l’Union européenne, nous avons constaté une hausse des violences domestiques pendant les confinements. Dans ce contexte, le fait que la convention d’Istanbul ne soit toujours pas ratifiée par l’ensemble des États membres et par l’Union européenne est accablant » dénonce Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique.
Six États membres ne l’ont en effet pas encore ratifiée : Bulgarie, Tchéquie, Hongrie, Lituanie, Lettonie et Slovaquie. La Pologne menace quant à elle de s’en retirer. Seul instrument juridique européen permettant de prévenir et combattre les violences à l’encontre des femmes, la convention d’Istanbul ne peut être pleinement effective si elle n’est pas ratifiée par l’Union européenne.
« Pour rappel, une femme sur trois a été victime de violences sexuelles ou physiques ; une femme sur vingt a été violée, et plus de 50 % des femmes ont été harcelées. Chaque semaine, cinquante femmes meurent en Europe, victimes de violence domestique. Combien de femmes doivent encore mourir avant que l’Europe prenne les choses en main ? » ajoute l’eurodéputée.
« Alors que le 25 novembre sera la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et face à la hausse des violences domestiques, nous appelons les États membres à prendre les mesures nécessaires. Les États membres ne peuvent pas s’abriter derrière des arguties juridiques car nous avons l’obligation d’assurer un avenir meilleur aux jeunes filles et aux femmes européennes. La moitié de la population a le droit fondamental de vivre à l’abri de la violence » concluent les membres de la délégation.