Communiqué de presse du 23 avril 2020 du Parti socialiste : Covid-19 et maladie professionnelle : les « premiers de tranchée » ne doivent pas être oubliés

Communiqué de presse Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste

Vincent Duchaussoy, secrétaire national au Travail et au Dialogue social

Covid-19 et maladie professionnelle : les « premiers de tranchée » ne doivent pas être oubliés
Ce mercredi 22 avril, le gouvernement a refusé l’indemnisation au titre de la maladie professionnelle pour les salariés victimes du Covid-19, cette reconnaissance « automatique » étant réservée au seul personnel soignant. Cette décision n’est pas juste.

Elle revient à abandonner les travailleurs et les travailleuses du secteur public, comme du secteur privé, en première ligne durant la pandémie, qui ont permis d’assurer la continuité de services essentiels à la vie des Françaises et des Français. Pour ces « premiers de tranchée », le Covid-19 ne pourra être reconnu de manière automatique comme résultant de leur activité. Ils devront donc se soumettre aux procédures de droit commun, longues, coûteuses et à la réussite incertaine.  

Alors que l’ensemble du pays est confiné depuis le 17 mars dernier et que l’activité professionnelle constitue le seul déplacement hors domicile de ces travailleurs, comment nier, comme le fait Mme Pénicaud, que leur travail constitue très majoritairement le principal facteur d’exposition à la maladie ?

C’est une forme de mépris pour celles et ceux qui, exerçant souvent des métiers mal rémunérés et parfois mal considérés (salariés de la grande distribution, éboueurs, transporteurs, postiers, policiers, travailleurs sociaux, employés de mairie, etc.) continuent, depuis plus d’un mois, à aller travailler la peur au ventre pour faire tourner le pays !

Tous ces métiers méritent à la fois reconnaissance et protection, c’est le seul dividende auquel ils peuvent prétendre. Au lieu de quoi le gouvernement les abandonne.

Le Parti socialiste demande au Premier ministre, à la ministre du Travail et au ministre de la Santé de revenir sur leur décision et, dans le cadre du dialogue social, de parvenir à une solution juste et reconnaissante pour celles et ceux qui ne doivent pas être « les oubliés » de la crise.