Droits de l’Homme en Égypte : le Parlement européen demande des sanctions
Plus encore que les précédentes, 2020 a été une année noire et sanglante pour la société civile Égyptienne. La répression violente, les arrestations arbitraires, les actes de tortures et exécutions sommaires se sont intensifiés : 110 personnes ont été exécutées, cette année, dont plus de 60 ces trois derniers mois.
C’est dans ce contexte tragique que le président de la République française, Emmanuel Macron, a reçu, avec les honneurs, le Président Al-Sissi, premier responsable de cette escalade de la répression. En dépit des cris d’alarme de nombreuses organisations de défense des droits humains, les mots du Président Français sur ces crimes sont restés bien faibles.
« Au nom de la lutte contre le terrorisme et de l’industrie de l’armement, Emmanuel Macron s’est assis sur les droits humains. Une fois de plus. » affirme Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique, membre de la commission en charge des affaires étrangères. « Le Parlement européen, au nom de ses citoyens, envoie, lui, un message clair : à la lumière de telles violations, l’UE doit revoir ses relations privilégiées avec le gouvernement Égyptien, apporter un soutien accru aux forces démocratiques du pays et immédiatement sanctionner les responsables de ces crimes » continuent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.
« Accepter toutes les dérives autoritaires au nom de la lutte anti-terroriste est une faute. Et une erreur stratégique. Il est sain que le Parlement rappelle que l’Union Européenne a des principes et vienne pallier aux carences de notre Président en la matière. » conclut Raphaël Glucksmann.