Communiqué de presse du 16 avril 2020 de la délégation socialiste française au Parlement Européen : Cohésion et pêche : répondre à l’urgence par la flexibilité oui, mais pas sans budget à la hauteur des enjeux

Cohésion et pêche : répondre à l’urgence par la flexibilité oui, mais pas sans budget à la hauteur des enjeux
 Communiqué de presse de la délégation de la gauche sociale et écologique – 16 avril 2020 – http://www.social-ecologie.eu/cohesion-et-peche-repondre-a-lurgence-par-la-flexibilite-oui-mais-pas-sans-budget-a-la-hauteur-des-enjeux/

Cohésion et pêche : répondre à l’urgence par la flexibilité oui, mais pas sans budget à la hauteur des enjeux

Pendant cette session, le Parlement européen adoptera des mesures supplémentaires pour lutter contre les conséquences du COVID-19 dans l’Union européenne. C’est le cas, notamment pour la flexibilisation des fonds de cohésion et de développement rural, et un soutien accru aux pêcheurs, aquaculteurs et producteurs agroalimentaires de l’UE. Si les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique s’en félicitent, il reste néanmoins des interrogations quant aux enjeux budgétaires à venir.
Pour Nora Mebarek, eurodéputée socialiste membre des commissions en charge de la politique de cohésion et de la pêche, « ces mesures d’urgence sont bien évidemment indispensables. Elles visent une nouvelle fois à faciliter le recours aux 37 milliards d’€ de Fonds européens structurels et d’investissement (FESI), pour soutenir le secteur de la santé, protéger les citoyens, les économies, les entreprises et les travailleurs des États membres.
Mais la situation d’urgence que nous connaissons nous oblige à adopter ce second paquet, une fois de plus, sans modification -c’est-à-dire sans réel débat- et sans budget supplémentaire, pourtant indispensable. Il est clair que nous avons un besoin urgent « d’argent frais » et le prochain cadre financier pluriannuel devra en tenir compte. Il devra à minima prévoir le maintien de l’enveloppe actuelle consacrée à la cohésion -prévue à la baisse avant la crise-, et rejeter catégoriquement toute conditionnalité macro-économique. Par ailleurs, si le pragmatisme justifie le recours aux prêts adossés aux FESI, cette méthode ne peut suffire à la reconstruction de notre économie ».
Le secteur de la pêche et de l’aquaculture est également durement frappé par cette crise, les consommateurs privilégiant les produits non périssables. Raison pour laquelle le règlement du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) comme celui portant sur l’organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture ont été modifiés. Là encore, il s’agit de simplifier les règles pour donner plus de flexibilité aux États afin qu’ils puissent plus facilement aider les pêcheurs, aquaculteurs et conchyliculteurs.
« Le premier paquet de mesures ne permettait pas aux États d’intervenir efficacement dans le domaine de la pêche, notamment dans les Régions ultrapériphériques. En adoptant rapidement ces nouvelles modifications, nous faisons la démonstration que les élus européens sont présents pour venir en aide à tous les citoyens frappés par la crise. Mais le redéploiement de crédits existants ne peut être la norme. Il doit être remplacé par de nouveaux budgets à la hauteur des enjeux », conclut la Délégation de la gauche sociale et écologique.