Communiqué de presse du 14 novembre 2018 de la délégation socialiste française au Parlement Européen – budget UE, téléphonie

Budget de l’UE : le Parlement européen se lance dans un bras de fer avec les États membres
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui sa position de négociation relative au prochain budget à long terme de l’Union européenne. Les eurodéputés exigent un futur cadre financier pluriannuel (CFP) s’élevant à 1,3 % du revenu national brut (RNB) de l’Union contre les 1,11% proposés par la Commission européenne et les 1,13% actuels. Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de cette position forte et ambitieuse du Parlement.
Eric Andrieu, vice-président du groupe socialiste, a déclaré lors de son intervention en plénière « l’Europe a rendez-vous avec l’histoire, l’Europe a rendez-vous avec son histoire. Non, il n’est pas acceptable de réduire le budget de la cohésion dans ce moment précis où notre continent de 500 millions d’Européens doit s’affirmer comme continent d’équilibre à l’échelle du monde. Non, il n’est pas acceptable de réduire le budget de la politique agricole commune, dans un moment où nos enjeux alimentaires de biodiversité, de santé humaine n’ont jamais été aussi prégnants. L’élan de solidarité prôné par la chancelière Angela Merkel devant notre hémicycle doit être suivi d’effet. Nous attendons des actes ! ».
Pour Karine Gloanec-Maurin, eurodéputée socialiste membre de la commission des budgets, « la position du Parlement européen reflète les priorités socialistes : il plaide pour que davantage de fonds aillent à la jeunesse – Erasmus + et Initiative pour l’Emploi des Jeunes -, à la recherche, au développement des territoires, à l’emploi et à la lutte contre le changement climatique. La jeunesse n’est qu’un mot, il ne suffit pas de le prononcer ou de célébrer le programme Erasmus pour que s’améliore leur formation ou leur insertion professionnelle. Aux chefs d’État et de Gouvernement d’agir concrètement ! ».
Les eurodéputés socialistes et radicaux insistent par ailleurs sur l’importance de doter l’Union européenne de ressources propres afin de remplacer partiellement les contributions financées par les contribuables et de sortir de la logique du « juste retour » et des égoïsmes nationaux.
Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy, présidente de la délégation socialiste française, conclut en rappelant que « les nouveaux défis tels que la migration, la défense et la sécurité doivent se voir allouer des nouvelles ressources, afin de ne pas réduire le financement des politiques agricoles et de cohésion. Conformément à la position du Parti socialiste, nous n’hésiterons pas à voter contre si le résultat n’est pas satisfaisant ».
Communiqué de presse du 14 novembre 2018 – http://www.deputes-socialistes.eu/?p=14770
L’Europe, bientôt unie niveau téléphonie
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui sa position sur l’avenir de la téléphonie au sein de l’Union européenne : il propose de plafonner le coût des appels intra-européens à 19 centimes par minute pour les appels vocaux et à 6 centimes pour les SMS à partir du 15 mai 2019. Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de cette proposition.
Pour Virginie Rozière, eurodéputée radicale de gauche, « le Parlement européen est à la pointe du combat pour renforcer le pouvoir d’achat des Européens en baissant les tarifs téléphoniques. Après avoir lutté avec succès contre les frais de roaming, c’est désormais les tarifs des appels depuis le propre pays d’un citoyen vers un autre pays européen que nous voulons voir baisser drastiquement. Il faut mettre un terme à la rente de situation des opérateurs téléphoniques, qui profitent des appels intra-européens afin d’augmenter leur bénéfice. Avec cette nouvelle étape, nous nous approchons un peu plus encore d’un tarif identique pour les appels nationaux et internationaux au sein de l’Union européenne. »
Cette mise à jour de la législation en vigueur permettra également de créer un système d’alerte obligatoire pour les urgences (« 112 inversé ») : en cas d’urgences ou de catastrophes majeures près de chez eux, les citoyens concernés seront informés par SMS ou via une application mobile.
Le Parlement a obtenu d’autres mesures favorables aux consommateurs, comme une protection renforcée pour les personnes en situation de handicap, une compensation en cas de problème lors d’un changement d’opérateur, ou encore un accès garanti et abordable de tous les citoyens à internet.