European Green Deal : Nous attendons maintenant des actes La délégation de la gauche sociale et écologique prend acte de l’initiative présentée ce mercredi 11 décembre par la Commission européenne pour la mise en œuvre d’un European Green Deal. La Commission en fait son premier acte politique, reconnaissant ainsi l’urgence climatique et environnementale. Le Green Deal couvre un ensemble de domaines, des transports à l’agriculture en passant par l’énergie. Cette approche horizontale est salutaire car elle intègre la nécessité de travailler à un changement profond de paradigme. Néanmoins, le Green Deal manque d’ambition budgétaire et financière pour atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris. Les moyens prévus restent en deçà des besoins, situés entre 400 et 1.100 milliards d’euros par an. Des sources de financement, publics et privés, sont pourtant mobilisables à condition d’être créatifs dans les instruments financiers. De nombreuses options existent : une taxation du kérosène, un impôt européen sur les bénéfices ou encore la fin des subventions et des investissements dans les énergies fossiles. Par exemple nous manquons de précisions sur une mesure essentielle qu’est le mécanisme de transition juste car il ne comporte pour l’instant aucune garantie financière. Seules de nouvelles ressources permettraient une transition ambitieuse et juste. De plus sans une réforme du pacte de stabilité et de croissance, les investissements nécessaires dans le Green Deal sont rendus impossibles pour les pouvoirs publics. Ce Green Deal manque enfin d’un ancrage social, alors que nous comptons 50 à 100 millions de précaires énergétiques sur le continent et que les inégalités sociales et fiscales, le chômage structurel et de masse nous exhortent à poursuivre l’objectif de justice sociale dans le cadre de la transition, et de faire du Green Deal l’occasion d’adopter un nouveau modèle économique. Il s’agit également de s’y employer dans la méthode, en travaillant notamment étroitement avec les syndicats, les collectivités territoriales et les citoyens. Au combat pour sauver notre planète, c’est avec intransigeance et détermination que nous travaillerons avec la Commission européenne et les États membres afin de répondre aux défis climatiques et environnementaux.